Learn to unlearn
De quoi les dernières années sont-elles la leçon, et l'opportunité? Il est temps d'apprendre à désapprendre.
Pourquoi devons-nous désapprendre? Et que devons-nous désapprendre?
Nous vivons dans un monde volatile, incertain et complexe, un âge au savoir, et, paradoxalement, à l'ignorance, inégalés. C'est un monde des affaires ou les leaders et les experts ont tant d'information et de mesures sur comment vont leur business, leurs employés et la planète, et, en même temps, se sentent impuissants à changer les choses en profondeur.
La collaboration n'a jamais été aussi essentielle. La technologie et nos interdépendances nous connectent plus que jamais. Et pourtant nous utilisons cette même technologie, ces mêmes interdépendances, pour nous sentir si loin, si différents et si déconnectés les uns des autres. La collaboration n'a jamais été aussi difficile.
Nous sentons que ces problèmes affectent nos vies quotidiennes. Ils affectent notre engagement et notre efficacité au travail. Et pourtant nous nous sentons distants de la source de ces problèmes. Ainsi, en tant que boutique de conseil dont la mission est de vous aider à réinventer votre culture, notre solution est de vous aider à apprendre à désapprendre.
Les deux dernières années ont été une opportunité radicale pour comprendre comment les barrières au changement sont aussi les choses que nous avons apprises, qui ont dessiné nos croyances, nos certitudes, nos normes et nos comportements, de leader, de manager, d'expert.
La leçon est que ce que nous avons appris constitue un des obstacles majeurs pour affronter nos défis d'aujourd'hui, liés, par exemple, à la distance, le télétravail, le sentiment d'appartenance, les interdépendances, la complexité, l'incertitude, la diversité, l'autorité, l'expertise, le sens, la durabilité...
Nous avons l'opportunité d'apprendre à désapprendre.
Neuf principes
Unlearn.
Les barrières au changement et à notre développement sont d'abord les choses que nous avons apprises.
Le développement personnel ne peut être présenté comme une nouvelle injonction déconnectée de sens, ou un nouveau KPI. Il ne s'agit pas de croître à tout prix, ni de décroître, mais de se reconnecter avec sens, qui commence par désapprendre.
Unuse.
Nous avons appris que tout devrait être disponible, voire jetable.
Nous avons créé un monde consommable. Hors, comme toutes les ressources, le développement et l'apprentissage ne sont ni jetables ni consommables. Nous devons repenser notre approche et notre méthodologie et mettre la durabilité, la responsabilité et la co-création au coeur.
Unplug.
Nous avons appris que la distance est le problème. Hors, nous nous plaignons aussi de la pauvreté de la communication dans les open spaces.
Commencer par se déconnecter pour réévaluer la qualité de notre réseau, comment nous nous connectons à lui, la qualité de nos relations. Redesigner un plan de communication virtuelle doit d'abord viser à multiplier, à distance, les opportunités de construire et maintenir la confiance et recréer, avec les bons outils, les conversations de couloir.
Uncontrol.
Le besoin de contrôle a amené de nombreux leaders là où ils sont. Et maintenant?
Maintenant que tout est incertain, et à distance, ce besoin de contrôle les emmènera-t-il là où ils veulent aller? Evaluer ce besoin de contrôle, sa facilité à faire confiance, et l'impact que cela a sur les autres, est un bon point de départ pour désapprendre.
Unseek.
Ne cherchez pas l'approbation à tout prix. Réévaluez votre perception de ce qui donne du pouvoir.
Notre âge secoue la verticalité de l'entreprise, et les attributs traditionnels du pouvoir. Nous devons repenser de qui, et pourquoi, nous avons besoin de la reconnaissance.
Unplan.
Nous avons appris que échouer à planifier revient à planifier son échec.
Dans un monde de plus en plus volatile et incertain, nous devons questionner comment nous planifions. Renforcer notre vision, plutôt que notre planning, doit être la priorité. Aussi, dans un monde fait d'interdépendances complexes, un planning inclusif doit devenir la norme.
Unfollow.
Nous devons nous demander où la culture du "following" nous mène, qui nous suivons et pourquoi.
Malgré les centaines de livres de management publiés chaque année sur l'empowerment, les millions de vidéos de conférenciers sur YouTube sur l'innovation, la plupart des leaders embrasse les nouvelles idées et transfère le pouvoir à leurs équipes avec réluctance, et souvent sous injonction, ou seulement s'il y a de sérieuses preuves d'efficacité.
Ne suivons pas aveuglement. Réapprenons à être à notre meilleur, non au meilleur des autres.
Unsee.
Le monde nous a appris à regarder les autres d'une certaine manière.
Ce que nous avons appris a façonné nos jugements et nos préconceptions. A l'âge de la diversité, de la complexité, et de l'ambiguité, nous devons réapprendre, en commençant par se questionner, explorer, et, ensemble, remettre de la clarté.
Unhear.
Nous avons appris que c'est un monde d'hommes, ou de cadres, que les introvertis ne sont pas des leaders, que la vulnérabilité est une faiblesse, qu'une personne ne peut pas faire la différence. Nous avons tous fait l'expérience, à des degrés divers, d'être un outsider.
A en devenir des voix dans notre tête. Il est temps de questionner ce que nous avons appris.
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